Le statu quo tue.
C'est le message que lancent le Syndicat des Métallos et l’Association regroupant les installateurs et les signaleurs du Québec (ARISQ).
Depuis 2008, 25 travailleuses et travailleurs en signalisation ont perdu la vie au Québec.
Rappelons qu'une signaleuse de 66 ans est décédée le 21 mai dernier sur le chantier de la rue Gauthier, ici, à Saint-Jérôme.
Ils exhortent le gouvernement à passer de la parole aux actes.
Un cortège de véhicules se dirigera vers l'Assemblée nationale ce matin, où une prise de parole est prévue à 10 h 45.
Les deux organisations proposent des mesures pour renverser la tendance.
Le Syndicat des Métallos mise sur la formation et le contrôle : vérification renforcée de la conformité des chantiers et des cartes de compétence, réforme complète de la formation des signaleurs et retour obligatoire à la formation en présentiel pour garantir une compréhension approfondie des risques.
De son côté, l'ARISQ privilégie l'approche technologique et institutionnelle : création d'un Bureau d'enquête indépendant pour éclairer véritablement les circonstances des accidents, au-delà des rapports souvent prévisibles de la CNESST; mise sur pied d'une association sectorielle de prévention spécialisée en signalisation ; intégration de balises de sécurité géolocalisables dans les casques pour alerter automatiquement les camionneurs de la présence de signaleurs ; et adoption de gyrophares distincs pour différencier clairement les véhicules de signalisation des services d'urgence.
L'alliance de ces deux forces représentatives témoigne de l'ampleur de la crise et de la détermination collective à protéger enfin ceux qui protègent nos routes.
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