Le conflit de travail au Hilton Tremblant est loin de se terminer.
D'un côté, le syndicat CSN affirme que l'employeur refuse de négocier depuis que les 24 membres sont en lock-out, il y a 2 mois.
De l'autre, le Hilton Homewood Suites lui reproche de répandre des faussetés sur le salaire des employés pour accentuer sa mobilisation.
Dans un courriel envoyé à CIME, le vice-président d'Urgo Hotels Tremblant, Serge Primeau, affirme que le syndicat nuit aux négociations et qu'il a rejeté du revers de la main l'offre patronale déposée au départ qui était, selon lui, égale ou plus généreuse que les dernières conventions qui se sont négociées sur la montagne.
«Quelques postes du Hilton sont parmi les plus payés dans la région et la majorité des postes sont parmi les leaders dans les hôtels comparables. Même en comparaison avec les employés de la Station, certains postes sont égaux ou supérieurs et les autres ont des écarts qui se comptent en cents et non en dollars.»
M. Primeau dit avoir été très surpris du déclenchement de la grève cet été soutenant que les conditions de travail au Hilton Tremblant sont parmi les meilleures dans la région.
Il reconnait qu'il y a un fossé énorme au niveau monétaire, mais réitère que le syndicat est campé dans des demandes irréalistes.
« Nous avons négocié de bonne foi avec le syndicat depuis le début du conflit et rien ne laissait présager le déclenchement d’une grève compte tenu de l’avancement des discussions. Un mur et une escalade se sont manifestés avant même le dépôt d’une offre monétaire nous laissant présager des intérêts différents du simple sort des employés du Hilton. Les demandes originales avaient un coût de 60% de la masse salariale pour l’employeur sur 3 ans. Nous avons déposé dès le départ une offre égale ou plus généreuse que les dernières conventions qui se sont négociées sur la montagne et elles ont été rejetées sans contre-offre et plutôt par le déclenchement d’une grève annoncé avant même le dépôt. Les dernières offres avaient un coût pour l’employeur de plus de 22% sur 5 ans, dont 7.5%, en salaire dès la première année. »
Un conciliateur du ministère du Travail a convoqué les parties aujourd'hui pour faire le point et en arriver à une entente.
Les services sont maintenus à 100% par le personnel-cadre de l’hôtel qui se dotera d'un plan à long terme afin de poursuivre les opérations.