L’APTS des Laurentides appuie une pétition demandant dix congés payés aux victimes de violence conjugale.
L'organisation, qui représente à plus de 86% des femmes, considère qu'une victime qui doit s’enfuir au milieu de la nuit pour se protéger ne devrait pas être freinée par la crainte de perdre son revenu et d’être incapable de subvenir à ses besoins et ceux de ses enfants.
Pour l'Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), avoir des journées rémunérées aurait plusieurs éléments positifs pour les femmes au Québec.
«Nous l’appuyons comme organisation, mais aussi comme membres de l’intersyndicale des femmes. Au Québec, selon les données de l’intersyndicale des femmes, on rapporte qu'environ le tiers des Québécois-ses sont victimes à un moment ou à un autre de leur vie de violence au sein de leur foyer. Quitter un milieu qui menace leur sécurité et celles de leurs enfants n'est qu'un premier pas pour les victimes: reste alors souvent à se trouver un logement, obtenir des soins et solliciter des services juridiques par exemple. Pour l’APTS, cette mesure est primordiale pour éviter que les victimes subissent une perte de salaire en faisant le choix de se protéger.»
Imiter les autres provinces
Le syndicat se désole de voir que le Québec n'a pas déjà emboîté le pas comme d'autres provinces, par exemple l'Ontario, l’Alberta et le Manitoba, en offrant aux victimes de violence conjugale entre trois et dix jours de congés payés.
La pétition, qui a déjà récolté plus de 3000 signatures, est marrainée par Manon Massé de Québec Solidaire et a reçu l’appui d’Isabelle Melançon du Parti libéral et de Méganne Perry Melançon du Parti Québécois.
Le document sera déposé le 21 mai prochain à l'Assemblée nationale.