Des dizaines de milliers d’enfants qui fréquentent des services de garde non subventionnés ont dû demeurer à la maison aujourd’hui en raison d’une grève des éducatrices.
Elles dénoncent vigoureusement le fait qu’elles n’ont pas eu droit à l’augmentation salariale de 17 % qui a récemment été consentie aux travailleurs des CPE par le gouvernement Legault.
Plusieurs pensent sérieusement à quitter leur emploi pour aller travailler dans des Centres de la petite enfance.
La propriétaire de la garderie Clos-des-petits-hiboux de Prévost, Marie-Joe Ravier, craint de devoir fermer les portes de ses deux établissements par manque d’éducatrices. Ses deux installations du même nom offrent 142 places au total.
Mme Ravier dit avoir perdu trois éducatrice en raison des meilleures conditions qu'offrent les CPE. C'est pourquoi elle souhaite la conversion de ses garderies en établissements subventionnés.
Le éducatrices veulent rester avec nous! Elles veulent par contre avoir les mêmes conditions que les éducatrices du public. Bientôt, nous devrons tous fermer nos portes par manque d’éducatrices et donc, plusieurs familles, soit environ 340 familles, se retrouveront sans garderie pour leurs enfants. C’est comme un jeu de chaise musicale !
Pour se faire entendre, le personnel de ses garderies et de deux autres dans la région, soit Caroline et ses amis qui offre 106 places dans deux installations et La fabrique de petits bonheurs qui accueille 109 enfants au total, a manifesté devant le bureau de la députée caquiste Marguerite Blais aujourd'hui.
D'autres moyens de pression sont également prévus.
Par ailleurs, on connaîtra jeudi le plan du gouvernement Legault en lien avec son souhait d'ajouter 37 000 places en services de garde.