Le syndicat en santé et services sociaux des Laurentides, affilié CSN, invite le premier ministre François Legault à enlever ses lunettes roses.
Une campagne a été lancé sur les réseaux sociaux pour «rétablir les faits quant à l’état des négociations du secteur public» et démontrer le «décalage complet existant entre la réalité et les déclarations publiques du gouvernement».
L'organisation syndicale soutient que le réseau est soutenu par des travailleurs dont la surcharge de travail est devenue intenable et que la conciliation famille-travail-études est plus difficile que jamais avec une multiplication des heures supplémentaires et un manque criant de personnel.
La récente déclaration du ministre de la Santé, Christian Dubé, sur le maintien de l'urgence sanitaire en lien direct avec les négociations des conventions collectives aurait même accentué la colère des syndiqués.
Le STTLSSS-CSN affirme que plus de 2000 départs sont liés aux mauvaises conditions de travail dans la région, et ce, depuis mars 2020.
« La plupart des travailleuses et des travailleurs que nous représentons gagnent moins de 25 dollars l’heure, plusieurs sont plus près de 20 dollars l’heure en fait. Plus personne ne va vouloir venir travailler dans le réseau dans ces conditions et ils sont de plus en plus nombreux à quitter le réseau pour aller travailler ailleurs, là où la rémunération est beaucoup plus en phase avec leurs compétences et leur expérience. Les offres actuelles du gouvernement n’y changeront rien. »
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Laurentides en santé et services sociaux (STTLSSS-CSN) représente plus de 8 400 travailleuses et travailleurs du CISSS des Laurentides, dans la catégorie du personnel paratechnique, des services auxiliaires et de métier ainsi que dans la catégorie du personnel de bureau et de l’administration.