La Ville de Sainte‐Adèle a fait appel à la Sûreté du Québec et aux pompiers le week-end dernier afin d’expulser les nombreux baigneurs qui, en raison des grandes chaleurs, se sont massés aux abords des chutes Sainte‐Marguerite.
La mairesse Nadine Brière tient à rappeler que l'accès à ce lieu, bien que populaire, est formellement interdit et que les risques de noyades sont importants.
« Le problème ne date pas d’hier, mais la situation est particulièrement problématique en ce moment, en raison de l’inaccessibilité aux piscines publiques et à d’autres plans d’eau qui, en temps normal, seraient ouverts au public. C’est une question de sécurité, non seulement pour les gens qui fréquentent les chutes et qui marchent sur des rochers parfois glissants et se baignent dans des eaux tumultueuses, mais également pour les cyclistes qui circulent sur la piste cyclable du P’tit Train du nord. Alors qu’ils croisent habituellement peu de piétons sur la piste, les cyclistes doivent, dans ce secteur, négocier le passage avec un nombre considérable de marcheurs qui se dirigent vers les chutes avec leurs glacières, chaises de parterre et autre équipement pour y passer la journée. »
Situé sur des terrains privés et se trouvant à une bonne distance de la route, dans le parc de la rivière Doncaster, le site ne fait l’objet d’aucune surveillance, ce qui inquiète la municipalité.
La mairesse Brière rappelle que plusieurs noyades s’y sont produites au cours des dernières années. Des baigneurs ont connu une fin tragique après s'être aventurés sur des roches glissantes et dans la rivière dont l’accès et les abords ne sont pas aménagés à cette fin.
Les autorités municipales déplorent également les risques de feux de forêt associés à la présence de fumeurs ou au grand nombre de visiteurs qui allument des feux de camp. Certains visiteurs y font même du camping, sont particulièrement bruyants et quittent les lieux en laissant leurs déchets derrière eux ou aux abords de la piste cyclable ou encore dans le stationnement.
La Ville de Ste-Adèle dit avoir reçu de nombreuse plaintes de la part des cyclistes et des résidents du secteur qui subissent malgré eux les conséquences de cette fréquentation importante et illégale.
Malgré le fait que plusieurs panneaux d'avertissement ont été installés près des chutes Sainte‐Marguerite indiquant clairement qu’il s’agit de terrains privés et que l’accès et la baignade y sont strictement interdits, le site est très populaire.
« Il faudrait vraiment que les gens prennent conscience que c’est une question de sécurité, la leur et celle des usagers de la piste cyclable. Nous serions vraiment attristés de devoir prendre des mesures plus radicales à la suite d’une noyade ou d’une collision dramatique entre un cycliste et un marcheur. », réitère la mairesse Brière.
Lors des interventions réalisées pendant la fin de semaine, aucune contravention n’a été remise par les policiers. L’opération consistait essentiellement à faire de la prévention et à évacuer les berges de la rivière.