Des maires et des commerçants de Mirabel et des MRC de Deux-Montagnes et de Thérèse-De Blainville réclament un déconfinement plus hâtif que celui du territoire de la Communauté métropolitaine de Montréal.
Selon ce que nous apprend le Devoir, certaines villes moins touchées par la pandémie estiment qu'elles ne devraient pas être traitées comme Montréal et Laval, où les cas de COVID-19 sont plus nombreux.
Par exemple, Mirabel comptait 166 cas de contamination en date d'hier, contre 19 492 à Montréal et 4 233 à Laval.
En entrevue à CIME, le maire suppléant Patrick Charbonneau a mentionné que le gouvernement Legault devrait revoir les frontières de la CMM dans l'application du déconfinement.
Les maires des MRC de Deux-Montagnes et de Thérèse-De Blainville remettent aussi en question les balises implantées par Québec.
Les Laurentides et le « Grand Montréal »
Rappelons que chaque fois que Québec décide de reporter le déconfinement du « Grand Montréal », les commerces, les écoles et services de garde des 14 villes des Basses-Laurentides se trouvant sur le territoire de la CMM sont touchés, soit Blainville, Boisbriand, Bois-des-Filion, Deux-Montagnes, Lorraine, Mirabel, Oka, Pointe-Calumet, Rosemère, Sainte-Anne-des-Plaines, Sainte-Marthe-sur-le-Lac, Sainte-Thérèse, St-Eustache et Saint-Joseph-du-Lac.
Le Dr Éric Goyer, directeur de la santé publique des Laurentides, a d'ailleurs déjà commenté sur nos ondes cette décision du gouvernement Legault de séparer le Québec en deux, soit la CMM et le reste de la province. Dr Goyer a alors avoué que ça compliquait les choses dans la région.
Le maire de Saint-Colomban, Xavier-Antoine Lalande, s'est aussi exprimé sur la question la semaine dernière, considérant que « d'utiliser cette frontière virtuelle pour diviser le Québec génère plus de problèmes que de solutions, COVID-19 ou pas. »