La tension monte de plus en plus entre le CISSS des Laurentides et la CSN qui dénonce des comportements inappropriés dépassant l'entendement en cette période de crise.
Selon le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Laurentides en santé et services sociaux (CSN-STTLSSS), deux déléguées ont reçu un appel de la police dimanche matin leur indiquant qu'elles n'avaient plus le droit de remettre les pieds au CHSLD Drapeau-Deschambault, situé à Ste-Thérèse.
Les deux femmes, Valérie Lapensée et Mireille Borges, s'étaient déplacées sur place la veille, samedi soir, après que des préposés aux bénéficiaires aient fait appel à leur syndicat pour se plaindre qu'il y avait un manque flagrant d'équipement de protection.
Le président Dominic Presseault raconte la suite.
« Il manquait d'équipement de protection, donc on s'est assuré que tout le monde avait les bons équipements. On a quitté par la suite et dimanche matin, les deux se sont fait réveiller par la police disant qu'elles avaient fait des actes qu'elles ne devaient pas faire en cas de COVID-19. Je comprends plus ou moins ce bout-là. Et en plus, qu'elles ne pouvaient plus se présenter au centre Drapeau Deschambault, qui est leur lieu de travail. (...) Je ne comprends pas qu'une déléguée syndicale n'est pas capable d'aller faire son travail sur le terrain (...) Je trouve que c'est inacceptable! »
Source: Valérie Lapensée, déléguée syndicale CSN et préposée au service alimentaire et Mireille Borges, déléguée syndicale CSN et préposée aux bénéficiaires
Zone rouge
M. Presseault affirme qu'il y a maintenant un étage complet du CHSLD où des résidents sont atteints de la COVID-19.
Il dit également avoir appris que depuis, une travailleuse a été testée positive et trois autres sont actuellement en dépistage.
« On se question énormément sur les équipements de protection qui sont fournis aux travailleurs au centre Drapeau Deschambault »
Le CISSS des Laurentides n'a pas encore donné sa version des faits, mais une demande a été déposée en ce sens en début d'après-midi.