Le propriétaire de l'ancien golf Bonniebrook à Saint-Colomban souhaite développer sur son terrain un complexe récréotouristique.
Le projet, de l’ordre de 5 M$, devrait comprendre, à terme, 560 terrains de camping où les usagers pourront profiter de différents services : un spa et centre de santé, des champs de pratique pour le golf et un parcours de neuf trous de type exécutif, des jardins communautaires, des sentiers pédestres et de ski de fond, des terrains de tennis, de « snookball » et de pétanque, un terrain multi-sports, un parc pour enfants, ainsi qu’une patinoire et toboggan de glace.
L'homme d'affaires Gilles Gareau allègue, toutefois, que l'administration municipale lui met des bâtons dans les roues. « Afin d’éviter la fermeture du golf, j’ai déposé en 2013 un projet résidentiel haut de gamme d’une centaine de maisons. Il a été refusé, car l’administration d’alors a soudainement changé le zonage en enlevant le résidentiel pour favoriser des usages récréotouristiques selon ses prétentions. Aujourd’hui, alors que la Ville annonce de son côté un système de contribution pour les nouvelles constructions dans le but de prévoir et d’éviter l’engorgement des infrastructures, je présente un projet récréotouristique de 5 M$ avec 560 terrains de camping. D’après vous, quel projet génère le plus d’achalandage à St-Colomban, le résidentiel ou le récréotouristique? Or, mon projet actuel respecte entièrement le zonage récréotouristique C-4 qui serait en vigueur selon le dernier jugement de la Cour d’appel sur la question. Est-ce qu’on s’acharnera une fois de plus à me lier les mains? », a-t-il indiqué par voie de communiqué.
M. Gareau a indiqué à CIME que, sur recommandation de ses avocats, la seule déclaration publique sur le sujet serait ce communiqué. L’homme d’affaires est toujours en litige avec la Ville devant la justice. Il a fait une demande d’appel à la Cour suprême sur la décision rendue en août dernier de la Cour d’appel qui rejetait les prétentions d’expropriation déguisée du promoteur.
Le maire Xavier-Antoine Lalande affirme que la Ville n'est pas de mauvaise foi dans ce dossier, que le projet est complexe et qu'il est, surtout, tributaire des requêtes pendantes devant les tribunaux...
On prend le projet au sérieux. Il faut comprendre qu’il est sur la pile de dossiers à analyser. Faut savoir, également, qu’on attend encore de savoir si la Cour suprême va entendre ou non la requête de M. Gareau. Il a, aussi, fait une demande au Tribunal administratif du Québec (TAQ) pour faire dévaluer son terrain pour la somme de 1 $. Parallèlement à cela, il vient de déposer un projet où il prétend que la valeur de son projet est de 5 M$. Beaucoup de gestes contradictoires qui sont posés. Nous (Ville de Saint-Colomban) ça nous force à analyser rigoureusement son projet, parce qu’on ne veut pas envoyer de zones grises.