Les chargés de cours de l'Université du Québec en Outaouais (UQO) sont préoccupés de changements, apportés récemment, par le gestionnaire de services la Coopsco des Laurentides sur le campus de Saint-Jérôme.
La Coopérative a procédé à la fermeture de la librairie universitaire et la remplacera par un nouveau modèle (casiers intelligents) qui répondra mieux aux besoins des étudiants, selon la direction de la COOP.
«Ce n’est pas une fermeture complète, mais bien un changement du modèle d’affaires. Depuis l’ouverture en 2009, malgré tous nos efforts d’optimisation et d’aménagement de cette librairie, Coopsco des Laurentides n’a jamais réussi à rentabiliser ce point de vente dû à plusieurs facteurs, voici les 2 principaux :
1- Baisse de la vente des livres techniques et scientifiques (cette baisse est provinciale, pas seulement à l’UQO);
2- Marché parallèle de la vente du livre usagé (kijiji, marketplace, etc.);
Notre mission demeure la même : nos membres. Nous voulons utiliser l’innovation technologique pour répondre à leurs besoins», nous a indiqué Isabelle Daigle, directrice administrative de la COOPSCO des Laurentides.
Ce nouveau modèle proposé à l’UQO est que le gestionnaire (Coopsco des Laurentides) soit présent dans leur établissement lors des rentrées scolaires et par la suite, les étudiants pourront continuer à se procurer des articles via le site web transactionnel et récupérer leurs achats dans des casiers intelligents qui seront situés au campus de l’UQO de Saint-Jérôme. La Coop rappelle qu’elle possède une autre librairie située à moins de 1 km du campus de l’UQO advenant que la clientèle préfère se déplacer en boutique.
CAFÉTÉRIA
D'autre part, les heures d'ouverture de la cafétéria ont été revues à la baisse. Il n'y a plus de service à compter de 15 heures l'après-midi. Il s'agirait d'une mesure "temporaire" en raison d'une pénurie de main-d'oeuvre causée par la maladie.
«Nous espérons que la situation temporaire sera de courte durée. Nous avons conservé les heures où le taux d’achalandage est le plus élevé dans le but de réduire l’impact sur la clientèle. Nous ne pouvons pas demander aux employés présents de faire 12 à 14h par jour. D’où ce changement d’horaire» a précisé la direction de la Coopsco.
Le syndicat des chargés de cours de l'UQO est inquiet de la situation. Sa présidente Marie-Josée Bourget
On n’est même pas au courant encore des démarches qui seront prises pour qu’on puisse faire des commandes de livres pour le trimestre d’été prochain. On a demandé une rencontre (avec la direction de l’UQO) pour que ça nous soit bien expliqué comment ça fonctionnera. À l’UQO (au campus de Saint-Jérôme) il y a autant de monde le matin qu’il y en a le soir. C’est vraiment regrettable qu’à partir de 15 heures l’après-midi il n’y ait plus de service de cafétéria. Les personnes les plus touchées par cette fermeture sont les étudiants, bien sûr, mais nous aussi les chargés de cours, car c’est nous qui enseignons davantage en fin de journée et en soirée.
RESPECT DU CONTRAT?
Le syndicat (SCCC-UQO) croit que le gestionnaire ne semble pas respecter la clause de son contrat, sur le service de cafétéria, mentionnant qu’il doit privilégier l’embauche d’étudiantes et d’étudiants.
Affirmation que dément la Coopsco «Nos contrats stipulent que nous devons donner priorité aux étudiants pour des emplois à temps partiel. Ce qui est tout à fait accompli lors de nos rentrées scolaires. Hors rentrée, nous n’avons pas d’emploi à temps partiel dans la librairie, car l’achalandage ne le justifie pas. Pour ce qui est du bistro, nous avons présentement quelques étudiants qui travaillent quelques heures selon leurs disponibilités à travers leurs études», affirme Isabelle Daigle.
Le SCCC-UQO estime que la direction de l'université devrait envisager de rapatrier ces services.