Le dossier d'abolition de la police municipale à Mont-Tremblant au profit de la Sûreté du Québec pourrait se transporter devant les tribunaux.
Dans une entrevue accordée à CIME, le président de la Fédérations des policiers/policières municipaux du Québec (FPMQ) François Lemay, confirme que son organisation va étudier sérieusement la question...
Il y a plusieurs recours qui pourraient être faits. Premièrement, les consultations publiques, pour nous, c’était des consultations bâclées. Il y aura plusieurs éléments qui seront regardés de notre côté. Je vous le dis, hier (mercredi soir), on a perdu la bataille à la suite de cette annonce-là, mais la guerre n’est pas perdue dans ce dossier-là.
L’organisme estime qu’à la lumière des propos tenus par le maire de Mont-Tremblant, Luc Brisebois, mercredi soir, voulant que la décision soit motivée, en bonne partie, par les mauvaises relations de travail entre les policiers et la Ville, le projet d’abolition de la police municipale constituait en quelque sorte en une manœuvre antisyndicale.
En plus d’accaparer une bonne partie des ressources humaines de la Ville, le conflit de travail génère d’importants frais additionnels pour les contribuables. Au moins 500 000 $ vont être dépensés pour entendre la balance des griefs. Ce dossier est devenu, aujourd’hui, très lourd autant financièrement que psychologiquement.
À la lumière de l’adoption de la résolution unanime, la FPMQ considère que les élus de Tremblant doivent démissionner ayant perdu toute légitimité après avoir adopté un projet rejeté majoritairement par les citoyens et commerçants.
Si ces gens-là (élus) veulent récupérer la légitimité de représenter leur population, les gens de Mont-Tremblant, il reste une chose à faire : c’est d’aller en référendum.
Mercredi soir (11 décembre), le Conseil d'agglomération de la Ville de Mont-Tremblant (Mont-Tremblant et Lac-Tremblant-Nord) a adopté une résolution demandant au ministère de la Sécurité publique d'abolir la police municipale au profit de la Sûreté du Québec.
C'est la titulaire du ministère, Geneviève Guilbault, qui aura le dernier mot de l'affaire.