L'ex-député de Saint-Jérôme et ancien conseiller municipal Marc Bourcier est sorti de son mutisme ce matin pour dénoncer le projet de SoccerPlex de l'administration Maher qu'il juge trop coûteux et qui ne répond à aucun besoin selon lui.
« Je sais de quoi je parle, car j’ai travaillé à l’analyse dudit projet du temps que j’étais conseiller municipal et je peux vous certifier qu’on s’en va dans le mur! », a-t-il lancé lors d'un point de presse ce matin.
Selon lui, la Ville de St-Jérôme et le maire Stéphane Maher ne disent pas toute la vérité sur le projet et sur la facture de 20M$ qui sera refilée aux Jérômiens.
M. Bourcier se base sur une étude réalisée en 2015 par la firme BC2, dont il a eu copie lorsqu'il était président de la commission des sports de la Ville, pour appuyer ses propos.
« Saint-Jérôme n’a aucunement besoin d’une telle infrastructure sportive, compte tenu de tous ses terrains de soccer actuels, synthétiques et naturels. Sans oublier celui de l’Académie Lafontaine. L’étude de BC2 le prouve hors de tout doute. Pire encore, M. Maher aurait choisi la pire des trois options de gestion proposées par la firme Conseil ainsi que le plus gros format possible, un format digne d’accueillir l’Impact de Montréal, si on fait abstraction de sa capacité de sièges pour les spectateurs! »
L'ex-politicien craint qu'une nouvelle « taxe Soccerplex » soit exigée dans les prochaines années pour éponger la dette.
« Le pire dans tout ça, c’est qu’on a estimé que ce méga complexe sportif, géré par la Ville ne sera utilisé qu’à 22% de sa capacité. L’été, c’est 5%! C’est comme acheter À CRÉDIT un immeuble à logements, et de ne pouvoir louer qu’un logement sur cinq. Pas un de plus. [...] Où est l’étude de faisabilité indispensable à tout projet de ce genre? Pourquoi on ne nous la montre pas? »
En août 2018, le gouvernement du Québec a confirmé un appui financier de l'ordre de 7,5 M$ pour le projet de complexe sportif multifonctionnel de St-Jérôme qu'on estimait à 23,3 M$.
En précampagne électorale ?
Marc Bourcier ne ferme pas la porte à un retour en politique municipale et est touché que les citoyens le placent à la mairie de St-Jérôme.
Il affirme toutefois qu'il n'est pas en campagne électorale même s'il est très préoccupé par le « climat malsain » qui règne actuellement à Saint-Jérôme.
« Pas pour l'instant, mais ça me préoccupe pas mal plus qu'en novembre dernier. [...] Je ne suis pas en campagne électorale, mais plutôt en mode alerte. Je suis comme un lanceur d'alerte municipale. »