Une propriétaire de résidence pour personnes âgées lance un cri du coeur.
La loi doit changer pour permettre aux RPA de barrer les portes de l'intérieur la nuit.
C'est ce que prétend Valérie Lortie, propriétaire d'une RPA pour aînés semi-autonomes à Prévost.
Elle a récemment fait une sortie sur les réseaux en réaction à la disparition de Sylvie St-Denis, 69 ans, qui a quitté jeudi soir dernier sa résidence de Terrebonne, à pied, et qui manque à l'appel depuis.
La loi actuelle interdit cette pratique. Les personnes âgées résidentes d'une RPA de catégorie 3, comme celle de madame Lortie, sont considérées semi-autonomes, et doivent être libres d'aller et venir comme bon leur semble.
Là où madame Lortie lève le drapeau rouge, c'est lorsqu'une personne atteinte de troubles cognitifs développe une certaine forme d'errance, ce qui peut arriver à tout moment, sans préavis, ni signe avant-coureur.
Lorsqu'une telle situation se produit, les responsables avisent le CLSC ainsi que la famille, et des mesures sont prises pour relocaliser le ou la résident(e) dans une unité prothétique, qui permet une meilleure surveillance et assure donc la sécurité de tous.
Pourquoi la loi doit changer? Parce que cette relocalisation peut prendre plusieurs mois avant d'être effective, faute de place. Entre-temps, les propriétaires comme madame Lortie ne sont pas outillés pour assurer, en tout temps, la sécurité des résidents.
En permettant à tout le moins de barrer les portes la nuit, avec un dispositif qui cesse de fonctionner lorsqu'une alarme de feu est enclenchée, les résidents, les familles et le personnel n'auraient plus à s'inquiéter de perdre une personne errante, désorganisée, qui souhaite momentanément rentrer chez elle au beau milieu de la nuit, par exemple.
Selon madame Lortrie, ce genre de situation est plus fréquent qu'on ne le pense. En effet, la clientèle d'une RPA comme la sienne a beaucoup changé au cours des vingt dernières années.
Avec la bonification des services de soutien à domicile, les aînés ont la possibilité de rester dans le confort de leur foyer beaucoup plus longtemps qu'auparavant, une bonne chose selon elle. Cependant, lorsqu'un aîné emménage, c'est que ses besoins en soins et services sont devenus trop lourds pour un soutien à domicile, et les troubles cognitifs sont souvent bien présents.
Elle appelle le gouvernement à revoir la loi, en place depuis de nombreuses années, afin de l'arrimer à la nouvelle réalité.
Vous souhaitez réagir? Vous êtes témoin d'un événement ou avez une histoire à nous partager? Écrivez à nos journalistes via nouvelles@cime.fm
Écoutez-nous en tout temps pour suivre l'actualité locale et régionale dans les Laurentides (103.9 - 101.3 - 104.9) et l'Est ontarien (102.1) ou téléchargez notre application mobile Cogeco Média.