« Ceux qui n’ont pas de famille, qu’est-ce qui leur arrive ? », lance Sylvie Vandet, qui vient de perdre son mari. Elle lance un cri du cœur pour « dénoncer » ce que vivent les patients qui n'ont pas de proche aidant.
Son mari, Jean-Guy Vandet âgé de 66 ans souffrait de deux cancers et a été hospitalisé le 21 février à l’Hôpital de Saint-Jérôme. Il venait alors de subir un AVC qui l'a laissé paralysé.
Toujours selon le témoignage de madame Vandet, elle a été obligée de le nettoyer à plusieurs reprises en raison de la prise de laxatifs. Elle affirme avoir dû le faire avec des taies d’oreiller.
Je voulais pu partir de l’hôpital, [...] je suis sorti de là j’étais brûlé
Elle affirme être restée sur place pour changer ses couches, une inquiétude qu’elle aurait manifestée à du personnel en place. « Je passais mes journées à l’hôpital » dit-elle.
Une promesse
Quelques jours avant sa mort, M. Vandet a été transporté vers la Maison de soins palliatifs Pallia-Vie. Il y aura d’ailleurs célébré son dernier anniversaire. « À peine arrivée là, j'ai senti un soulagement ».
Elle lui aurait à ce moment promis qu’elle « dénoncerait » ses conditions d’hospitalisation alors qu'il se trouvait toujours à l'hôpital. Il s'est éteint quelques heures plus tard.
Invité à réagir, le CISSS des Laurentides a affirmé ne pas pouvoir commenter de cas précis.
Lundi, une infirmière de l'urgence de Saint-Jérôme acceptait de briser le silence. Elle affirmait que la population est en danger dans l'hôpital en raison des conditions de travail « inhumaines ».
Vous êtes témoin d'un événement ou avez une histoire à nous partager ? Écrivez à nos journalistes via nouvelles@cime.fm
Écoutez-nous en tout temps pour suivre l'actualité locale et régionale dans les Laurentides (103.9 - 101.3 - 104.9) et l'Est ontarien (102.1) ou téléchargez notre application mobile Cogeco Média.