La 18e édition de la Nuit des sans-abri à Saint-Jérôme, qui se déroule ce soir, a une résonance particulière cette année.
Il y a trois semaines, un groupe d'itinérants a établi un campement dans le parc municipal derrière l'église Sainte-Paule et les autorités comptent le démanteler progressivement dans les prochaines semaines.
Pour la travailleuse de rue, Annie Archambault, qui est la porte-parole nationale de La Nuit des sans-abri et qui sensibilise à l'itinérance grâce à Tiktok, il faut combattre le phénomène du «Pas dans ma cour» et soutenir ces personnes vulnérables.
« Le fameux : ça ne me dérange pas l'itinérance tant que je ne le vois pas. C'est ça la Nuit des sans-abris, de venir et de sentir pour une soirée cet univers-là qui, je pense, est beaucoup stigmatisé et qui peut faire peur à certaines personnes. »
« Les personnes en situation d'itinérance sont des citoyens à part entière qui ont des droits et qui méritent d'être à l'abri pour leur dignité. »
Le constat est clair, le nombre de personnes en situation d'itinérance a explosé partout au Québec avec le manque de logements abordables, l'inflation et ses effets sur les denrées de première nécessité ainsi que les problèmes en santé mentale.
La population de la région est donc invitée à participer à l’évènement de solidarité à la vieille gare de Saint-Jérôme, de 18 h à minuit.
L'entrevue qu'Annie Archambault, travailleuse de rue et activiste, nous a accordée est disponible dans son intégralité ci-haut.