Un climat de travail toxique règne au Centre de détention de Saint-Jérôme et dans d'autres établissements de la province, confirme le Syndicat des agents de la paix.
Cette mauvaise ambiance de travail serait en partie responsable du suicide d'un chef d'unité survenu le 13 octobre dernier.
Le président syndical Mathieu Lavoie ne s'en cache pas, il identifie trois principaux facteurs pour expliquer ce climat morose.
Les personnes incarcérées qui ont souvent des agissements soient d’intimidation, de menaces, de confrontation. D’un autre côté, parallèlement, le manque d’effectifs. Les problématiques entre la haute direction de l’établissement et le personnel. Souvent les décisions de la direction n’ont pas d’allure sur le plancher. Souvent, ces gens-là ne proviennent pas du service correctionnel, ne comprennent pas le milieu correctionnel parce qu’on les a nommés à cause de diplômes et non pas de compétences et de connaissances du milieu.
Pour pallier au manque de personnel, le Centre de détention de Saint-Jérôme a récemment procédé à l'embauche d'une dizaine de nouveaux agents.
BEAUCOUP D'ARMES
Le survol de drones au-dessus des établissements carcéraux au Québec est en augmentation, constate le Syndicat des agents de la paix.
Rappelons que les autorités ont, d'ailleurs, déclenché une opération spéciale à cet effet, le 28 septembre dernier, au Centre de détention de Saint-Jérôme.
Si les cellulaires et différentes drogues représentent les principales matières larguées par la voie des airs, on note que de plus en plus d'armes tranchantes (artisanales ou non) font l'objet de saisies.
Généralement ce qui est récupéré ce sont des cellulaires et des stupéfiants, souvent des médicaments et ça va jusqu’à des outils. Clairement, on voit au niveau des armes, artisanales ou non, une recrudescence. Ce n’est pas la première fois qu’on en parle, mais c’est une réalité qu’on voit de plus en plus dans nos établissements. On voit, d’ailleurs, aussi, un degré de violence et d’intimidation qui augmente entre les murs.