La maman d'une adolescente blessée lors d'une violente collision sur l'autoroute 640 à Rosemère, jeudi dernier, dénonce l'intervention des autorités, qu'elle juge inadéquate.
Sa fille souffre d'une entorse cervicale et de maux de dos depuis que son autobus scolaire, en route vers l'école, a happé de plein fouet un petit véhicule qui s'est retrouvé coincé sous un poids lourd.
La mère, qui refuse d'être identifiée par peur de représailles, affirme toutefois que son enfant n'a jamais été évaluée ou prise en charge ni par des intervenants d'urgence sur les lieux, ni ensuite à l'école secondaire Rive-Nord à Bois-des-Filion, qui a transmis peu d'information aux parents après l'accident.
Elle déplore aussi le fait que les adolescents, qui ont dû attendre près d'une heure avant qu'un autre autobus arrive, sont nombreux à avoir vu le conducteur grièvement blessé et ensanglanté, sans obtenir de soutien psychologique par la suite.
« Faudrait que les choses changent. Ç'a pas de bon sens de laisser partir des jeunes comme ça, prendre un autre autobus une heure plus tard et retourner à l'école. Les élèves regardaient ça et ont tous vu l'état de l'homme (blessé) dans la voiture. On se fie sur l'école et sur les autorités aussi, les ambulanciers, la police, pour qu'ils prennent nos enfants en charge. On n'est pas là nous autres. En plus de ça, pas capable de rejoindre personne à l'école pour avoir plus d'informations. Je veux que d'autres parents lèvent le ``flag`` et sachent qu'il n'y a pas grand chose qui a été fait. »
La mère de famille souhaite également informer les parents concernés qu'ils peuvent faire une demande d’indemnité à la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ), ce que l'organisme public recommande fortement dès qu’une personne est impliquée dans un accident de la route.
Réaction du CSSMI
Le Centre de services scolaire des Mille-Îles, qui a décliné notre demande d'entrevue, confirme que certains jeunes ont effectivement eu des maux de tête et des maux de cou après l'accident et que « les ambulanciers qui ont répondu à l'appel ont rapidement fait le tour des passagers de l'autobus. Aucun d'entre eux n'est parti en ambulance. »
L'organisation, qui n'a pas commenté les problèmes de communication de la part de l'école, ajoute que cinq techniciennes en éducation spécialisée ont rencontré les élèves pour un suivi psychologique et que «ceux qui ont manifesté l'envie de partir ont quitté avec un parent.»
De son côté, la Sûreté du Québec, qui enquête sur cet accident, a confirmé à CIME à plusieurs reprises qu'aucun des 30 jeunes impliqués n'a été blessé jeudi matin et n'a dû être transporté à l'hôpital.