Depuis ce matin, les cadres de Services Préhospitaliers Laurentides-Lanaudière (SPLL) remplacent des paramédics sur la route, en grève depuis une semaine.
Selon le Syndicat des paramédics Laurentides-Lanaudière (FSSS–CSN), il s'agit d'une première historique découlant d’une récente victoire au Tribunal administratif du travail (TAT).
Pour une durée indéterminée, les cadres doivent prendre la route au moins quatre heures par semaine, durant l'absence des grévistes.
Les quelque 350 paramédics veulent ainsi accentuer la pression alors que des négociations pour obtenir un redressement salarial sont en cours.
Selon le syndicat, la moitié des travailleurs, qui sont sans convention collective depuis le 31 mars 2020, envisagent un changement de carrière.
«Ils réclament notamment un redressement salarial permettant d’assurer l’équité avec les autres emplois des secteurs de la sécurité publique et de l’hospitalier. Ils veulent être en mesure de permettre aux paramédics de manger et de terminer leur quart de travail à l’heure prévue. Ils veulent des mesures leur assurant une meilleure santé psychologique. Ils veulent le respect et la reconnaissance face aux sacrifices qu’ils font chaque jour de travail.»
«Ce sont des irritants importants minant la rétention du personnel. Un sondage mené l’automne dernier révélait que plus de 50 % des paramédics avaient entrepris des démarches de réorientation de carrière. Malgré ce lourd constat, la partie patronale se montre inflexible depuis le début des négociations.»