Lundi soir, les parents des 44 enfants fréquentant la Garderie de la Gare, un établissement privé non subventionné du secteur Sainte-Rose à Laval ont appris par courriel que l’établissement fermera ses portes en avril prochain.
Selon la direction, la garderie n’est plus rentable depuis que l’administration a dû augmenter le salaire de ses éducatrices afin de concurrencer les salaires offerts en CPE.
«On devait augmenter nos éducatrices afin de conserver leur service et d'être concurrentielle avec les CPE et on n'est vraiment d'accord avec ces augmentations, mais on aurait dû augmenter la charge aux parents de 20 à 25$ pour y parvenir sans aide du gouvernement»
Cette réalité fait echo à celle de plusieurs garderies privées non subventionnées du Québec vivant une réalité similaire.
Pour cette directrice d’un établissement de la région laurentienne qui a souhaité conserver l’anonymat, il sera rapidement impossible de concurrencer les salaires des CPE sans de l’aide gouvernementale.
«Avec la pénurie de main-d'oeuvre, on n'a pas le choix d'être concurrentiel, alors avec la hausse des salaires, c'est certain qu'on ne sera pas capable de soutenir un salaire à 30 dollars pour 14 employés.»
Alors que plus de 70 000 enfants québécois occupent présentement des places en garderie non subventionnées, il est à se demander si ce n’est pas une cascade de fermetures de ces services de garde privés devenus non rentables qui attend le ministère de la Famille prochainement.
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