La Sûreté du Québec annonce aujourd'hui qu'elle devient partenaire du projet SEXTO, créé par la police de St-Jérôme en 2016.
Ses nombreux policiers de partout au Québec et des intervenants dans différentes écoles participantes seront formés, dans les prochains mois, afin de mieux intervenir auprès des adolescents qui se sont échangés des images intimes.
L'objectif est de limiter le partage de ces sextos et diminuer les répercussions dans la vie des victimes.
Dès qu'un cas est rapporté à l'école, les différents acteurs impliqués ont une grille d'évaluation avec des questions et des étapes claires. Un acte impulsif peut se régler en quelques jours seulement alors qu'avant, une enquête se déroulait sur un an parfois.
L'impact sur le plan physique et psychologique pour les victimes, dont certaines ont dû déménager, est grandement diminué par cette nouvelle approche.
Partout au Québec
L'agent Robin Pouliot, initiateur et coordonnateur du projet à la police de Saint-Jérome, a confié en entrevue à CIME qu'il est très fier que SEXTO prenne encore plus d'expansion.
L'équipe a toujours souhaité rendre permanent le projet et pouvoir le distribuer partout au Québec et même ailleurs au Canada.
Il affirme également que l'outil devient encore plus nécessaire en cette période de COVID-19, où les jeunes auraient triplé leur temps passé devant leur écran, selon M. Pouliot.
Rappelons que ce projet a pu voir le jour grâce à la collaboration de trois procureurs, Me Marc Forgues, Me Maxime Ouellette et Me Louis-David Bénard, du Bureau des affaires de la jeunesse de St-Jérôme et du Centre canadien de protection de l’enfance.
Source: Courtoisie de l'équipe du projet SEXTO
De l'aide pour les parents et les jeunes
Si une photo ou une vidéo à caractère sexuel de votre enfant a été produite ou transmise ou bien si votre enfant a retransmis des images intimes à d’autres personnes, voici quelques ressources afin de réagir et intervenir adéquatement.
Cyberaide.ca : Centrale canadienne de signalement des cas d'exploitation sexuelle d'enfants sur Internet. L'organisme reçoit et traite les signalements du public relativement à du matériel potentiellement illégal et des activités liées à l’exploitation sexuelle d’enfants, et renvoie tous les cas litigieux à l’instance policière ou à l’agence de protection de l’enfance concernée; Il offre aux familles canadiennes un centre d’information, de ressources, de soutien et d’orientation en matière de sécurité en ligne.
AidezMoiSVP.ca : Aide les ados à bloquer la propagation de photos et de vidéos à caractère sexuel et les accompagne en cours de route.
Centre canadien de protection de l'enfance : Organisme caritatif voué à la sécurité personnelle des enfants.