L’église du lac Connelly Nord à Saint-Hippolyte s’est effondrée en fin de semaine.
La municipalité a confirmé à CIME que la chapelle Sainte-Anne, située au 250, chemin du Lac Connelly, était reconnue pour être dangereuse et avait été sécurisée alors que la structure du bâtiment était presque pourrie et que le clocher était sur le point de tomber.
Malgré tout, les autorités indiquent que l’effondrement, qui se serait produit vendredi soir, est certainement dû au poids de la neige.
Plusieurs citoyens curieux sont passés en fin de semaine devant les débris de l'église qui se trouvait en face de l'ancien Restaurant des Nations, incendié par des criminels en janvier 2018.
Photo : Conseil du patrimoine religieux du Québec
Une église construite par la population
Le Conseil du patrimoine religieux du Québec a indiqué à CIME qu'il s'agirait probablement du second lieu de culte sur le site, le premier ayant été érigé par les paroissiens en 1929.
« La première chapelle Sainte-Anne du Lac Connelly nord de Saint-Hippolyte fut érigée en 1929. Ce ne fut pas une fondation ecclésiastique. Des laïcs en ont été communautairement les instigateurs. Cette démarche initiale va marquer jusqu`à aujourd`hui la personnalité de cette église. Les prêtres ont passé, mais c`est la communauté chrétienne qui en a été le socle permanent. [...] La dynamique communautaire ne s`est jamais affadie. En 1948, les paroissiens construisaient à bon compte l`église actuelle. Il en fut de même pour les réparations majeures et l`entretien de la chapelle par la suite. Les pasteurs qui se sont succédé à la chapelle se rendaient compte assez vite que les décisions étaient prises bien avant les réunions statutaires de la fabrique (Lajeunesse, 2001, p.274). », a indiqué l'organisme qui fait l'inventaire des lieux de culte au Québec.
Fermée depuis 2010
On sait que le lieu était fermé depuis 2010 et que c’est le diocèse de Saint-Jérôme qui était propriétaire lors de la vente à un particulier en 2014.
Toutefois, l'identité du nouveau propriétaire n'est pas connue.
« Nous ne connaissons pas les concepteurs du lieu de culte actuel qui a été érigé en 1948. Selon le répondant, Paul Goyer Sigouin serait intervenu dans la finition intérieure du lieu de culte. [...] C’est le diocèse de Saint-Jérôme qui était propriétaire lors de la vente à un particulier en 2014 et le lieu était fermé depuis 2010. [...] Le nouveau propriétaire devait possiblement faire une demande de changement de zonage auprès de la municipalité pour un projet de développement résidentiel. »
Photo : Conseil du patrimoine religieux du Québec