Victime de vols de dons et d'actes de vandalisme à répétition depuis des mois, la directrice générale du Grenier populaire des Basses-Laurentides en a ras-le-bol et souhaite dénoncer la situation publiquement.
Christine Richard affirme que ces actes de mauvaise foi font perdre d'importants revenus à l'organisme de Saint-Eustache engagé dans la lutte contre la pauvreté et dans la formation des personnes en difficultés d'intégration sociale.
« Ce n'est pas un phénomène nouveau et propre à notre organisation. On parle de vols d'articles électroniques, meubles et vêtements, mais aussi de sabotage ou encore de destruction d'objets qui ne peuvent pas servir à la population après. Les gens disent que c'est donner donc ils peuvent le prendre, mais c'est du vol. », dénonce-t-elle.
Mme Richard soutient que des employés se font même menacer lorsqu'ils interviennent auprès d'un pilleur et parfois en plein jour. L'un d'eux a même failli se faire frapper par une voiture il y a quelques semaines.
Des enfants abandonnés dans une boîte de dons
Pour démontrer à quel point les voleurs sont prêts à tout, la DG du Grenier populaire raconte que deux enfants ont déjà été laissés par leur père dans une boîte de dons en janvier dernier.
« Notre hypothèse c'est que les jeunes ne risquent pas de casier judiciaire donc ils volaient pour leur père qui s'est sauvé à l'arrivée des policiers. Ces cloches se referment et les enfants sont restés pris à l'intérieur. Une femme est même décédée il y a quelques jours coincée dans une boîte à Vancouver. »
Actuellement, l'organisme recherche des solutions pour rendre moins attrayants les objets laissés sur place par les citoyens.
« On pourrait investir dans nos infrastructures, comme installer une clôture, mais il y a des frais. On est en pourparlers avec le propriétaire de la bâtisse et la Ville qui semble très ouverte. »
Le Service de police de la Ville de St-Eustache, qui a indiqué avoir été avisé des vols plusieurs mois plus tard, fera des patrouilles quotidiennes dans le secteur.
« On a rencontré la police ce matin et on a mis en place un plan d'action. On se rencontre de nouveau début septembre pour faire le bilan. On va vraiment travailler en collaboration ce qui fera une différence d'après nous. », conclut Christine Richard, directrice générale du Grenier populaire des Basses-Laurentides.